janvier 2021

Mise à jour sur les prévisions salariales 2021

Faits saillants

Le sondage sur les augmentations salariales, mené par Normandin Beaudry au cours de l’été 2020, révélait le plus haut degré d’incertitude recensé par notre enquête depuis les 10 dernières années.

En novembre 2020, Normandin Beaudry effectuait une seconde enquête afin de préciser les intentions salariales pour 2021. Cette édition pose un regard plus approfondi sur le niveau des bonis versés, en fonction des données recueillies auprès de 300 organisations réparties à travers le Canada.

Perspectives économiques

Les plus récentes statistiques publiées par les grandes banques canadiennes permettent de constater une reprise de l’activité économique, et ce, malgré l’instabilité de certains secteurs.

On note une augmentation du taux d’inflation par rapport à celui de juillet, qui demeure toutefois sous la fourchette visée par la Banque du Canada (1 % à 3 %). De plus, les statistiques indiquent une diminution considérable du taux de chômage, qui passe de 13,7 % à 8,5 % entre mai et novembre.

Malgré ces quelques indicateurs économiques positifs, il faudra être patient avant d’atteindre à nouveau des taux de croissance équivalents à ceux de la période prépandémique.

Incertitude et gels salariaux

À l’été 2020, 40 % des organisations n’étaient pas en mesure de se prononcer quant à leurs intentions salariales. Malgré l’incertitude persistante, on remarque que plusieurs organisations se sont finalement positionnées, probablement pour finaliser leur budget avant le début de l’année 2021. Le pourcentage d’organisations indécises a diminué à moins de 20 %.

On constate que seulement 7 % des 300 organisations sondées prévoient effectuer un gel salarial en 2021. Cette prévision est optimiste si on la compare à la donnée rapportée au cours de l’été 2020, avec des gels prévus par plus de 20 % des organisations. C’est en Ontario que l’on retrouve la prévision la plus prudente, avec 10 % des organisations sondées qui prévoient effectuer des gels salariaux.

Budget global d'augmentations salariales

À la lumière de ces nouvelles données, les prévisions d’augmentations salariales pour le Canada s’établissent à 2,6 % (excluant les gels), ce qui est très près du pourcentage prévu l’été dernier (2,7 %). Cet écart de -0,1 % est aussi constaté pour les budgets d’augmentations salariales (incluant les gels), qui passent de 2,4 % à 2,3 %.

Les budgets prévus pour le Québec et l’Ontario sont, quant à eux, arrimés avec la moyenne nationale de 2,6 %, mais légèrement inférieurs à ce qui avait été constaté en juillet, soit de -0,2 % pour le Québec et de -0,1 % pour l’Ontario. Ces légères diminutions s’expliquent en partie par le fait qu’environ 35 % des organisations participantes prévoient octroyer un budget inférieur à ce qui était initialement prévu.

Effets de la COVID-19 sur le chiffre d’affaires des organisations et sur les augmentations salariales

Les organisations continuent de rester prudentes. Les répercussions de la crise sur le chiffre d’affaires des organisations demeurent un des facteurs d’influence les plus importants sur les budgets d’augmentations salariales.

On constate un écart important entre les augmentations excluant et incluant les gels pour les organisations affectées négativement par la crise. Ceci s’explique par un pourcentage élevé de gels prévus en 2021, soit de 12 %. En contrepartie, moins de 1 % des organisations affectées positivement prévoient un gel pour 2021.

Un contexte plus difficile pour les petites organisations

En quelques mois, le pourcentage de gel salarial pour les organisations de moins de 100 employés a plus que doublé :

  • Passant de 4 % à 16 % pour les organisations de 50 à 100 employés
  • Passant de 12 % à 30 % pour les organisations de moins de 50 employés

En revanche, les petites organisations de 50 à 100 employés qui prévoient octroyer des augmentations salariales ont des budgets prévus arrimés à la moyenne nationale (2,6 %), voire légèrement supérieurs pour les très petites organisations de moins de 50 employés (2,8 %).

Augmentation de la structure salariale

À l’échelle nationale, les prévisions d’augmentation de la structure salariale sont un peu plus pessimistes, passant de 1,5 % à 1,3 % (incluant les gels salariaux) et de 2 % à 1,8 % (excluant les gels salariaux). Ces résultats sont explicables par :

  • Le tiers des organisations qui a revu à la baisse le pourcentage d’augmentation prévu de la structure salariale
  • Des gels de structures salariales de l’ordre de 15 %
Rémunération variable

Tout comme les budgets d’augmentations salariales, les programmes de rémunération variable n’ont pas été épargnés par la crise actuelle. Plus de 25 % des organisations participantes ont prévu ne verser aucune bonification en 2021, principalement en raison des résultats financiers de 2020 qui n’ont pas été à la hauteur des objectifs fixés.

Pour celles qui prévoient verser des bonis, près de la moitié effectueront des paiements qui seront de moins de 20 % de la cible. D’aussi faibles niveaux ont rarement été constatés pour un aussi grand nombre d’organisations. Notons que seulement 25 % des organisations qui paieront des bonis verseront des sommes équivalentes à plus de 80 % de la cible prévue.

Cette crise amènera 20 % des organisations à revoir leur programme de rémunération variable actuel. Certaines prévoient une refonte complète alors que d’autres ajusteront seulement certains indicateurs de performance.

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